Une journée pour découvrir Manille

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Après avoir découvert deux îles incroyables des Philippines, il est temps de partir explorer Manille en une journée! J’avais émis le souhait de découvrir la vie des locaux. J’allais être servie. Aujourd’hui j’ai échangé mon joli sac à main contre un sac plastique, d’après le Philippin qui m’accompagne, c’est plus sûr pour « là où l’on va ».

Se rendre au cœur de Manille

On embarque dans une première Jeepney jusqu’à fort Bonifacio gate 3, on descend sur le bord d’une route à 3 voies. À peine ai-je posé le pied sur le bitume, que mon ami me plaque violemment contre la jeepney, une voiture passe à toute allure en me frôlant. Partie depuis moins d’une heure, j’ai déjà frôlé la mort… La journée commence bien!

Comme si ça ne suffisait pas, on doit traverser la route… enfin la voie rapide. Mais à la manière des Philippins, c’est-à-dire tu cours et pries pour ne pas mourir. Une fois de l’autre côté, on prend une autre jeepney qui nous emmène à Pasay Rotonda.

Le trajet en lui-même était un véritable show, les Philippins conduisent au klaxon. Les gens montent et descendent des voitures n’importe où. Les enfants courent entre les véhicules. Et les marquages au sol… heu quel marquage au sol ? Il n’y en a pas. Apparemment « c’est une perte d’argent de les faire, de toute façon ici personne ne les respecterait» m’explique-t-on.

À vrai dire, niveau sécurité, je dois avouer que les Filipinos ne sont pas tout à fait au point. La ceinture, les passages piétons, le casque de moto, c’est un truc d’européens ça… ici sur une moto il y a la place pour 4 personnes sans encombrement. Cependant, des gens discutent d’un véhicule à un autre, on a le droit à des sourires et des « coucou »… Plutôt bonne ambiance dans un tel embouteillage.

Pasay Rotonda

Arrivés à destination (10km en 1h à peu près), à peine sortie de la Jeepney que je suis repérée. On devient alors la cible de vendeurs en tout genre : DVD, fruits, boissons, coques pour téléphones, téléphones, faux téléphones, accessoires pour les cheveux, chaussettes et j’en passe, ici tout se vend. On se laisse d’ailleurs tenter par des jus de fruits, jus de mangue et jus d’avocat. DELICIEUX. (Les philippins mangent l’avocat en dessert, j’ai été agréablement surprise c’est très bon).

Je ne me souviens pas avoir déjà vu autant de monde dans une même rue, même à New York en heures de pointe. L’atmosphère est très spéciale, ça parle, ça crie, ça rit. Il y a du monde partout, mais vraiment partout… je trouve cela un peu étouffant. On a marché pendant 40 minutes environ et peu importe la rue où l’on passait la foule était au rendez-vous.

L’étape suivante est le métro. Et dans le métro aussi il y a du monde, beaucoup de monde. Tellement que, quand le quai est plein ils font attendre la foule avant les tourniquets. Dans le métro, comme dans les jeepney, en se serrant un peu… ça passe. Heureusement qu’il y a la clim dans les rames.

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Intramuros

Nous arrivons dans l’ancien quartier espagnol datant de la colonisation. Intramuros signifie en espagnol, « à l’intérieur des murs » et ça fait référence à la ville fortifiée fondée à l’embouchure de la rivière Pasig peu après 1571 par le conquistador Miguel López de Legazpi.

Les 59 hectares de murs originaux de 6 mètres d’épaisseur contiennent la cathédrale de Manille, le fort Santiago, l’église San Agustin, l’université de la ville de Manille et d’autres monuments de la période coloniale espagnole.

En 1944, cependant les bombardements américains ont fortement endommagé ce quartier. Les murs historiques, les sept portes et les petites places ont été restaurés, ainsi que quelques maisons d’époque. Autant te dire que cet endroit reste chargé d’histoire.

Rizal Park

Nous continuons à pied jusqu’au Rizal Park, c’est à peu près à 15min. La nuit commence à tomber. C’est le parc pour les rencards apparemment. C’est un endroit paisible et charmant. Le contraste est énorme avec le reste de la ville. On assiste à un spectacle « d’eau et lumière ». Les jets en couleurs aux rythmes de musiques en Tagalog (la langue nationale) et aussi un remix de Barbara Streisand de Duck Sauce avec comme parole « it is more fun in the Philippines »

Ce parc porte le nom du héros national, José Rizal (en fait son vrai nom est : José Protasio Rizal Mercado y Alonzo Realonda). Il a joué un rôle important dans l’émancipation du peuple philippin contre la colonisation espagnole. Mon ami m’explique que la colonisation ayant duré 2 siècles, la plupart des philippins étaient résignés et José Rizal leur a redonné le goût de se battre pour leur pays et d’être fiers de leur nation. Il est mort fusillé à Manille le 1er Decembre 1896.

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LA VILLE QUI NE DORT jamais

La pause repas s’impose, on trouve un petit fast-food chinois : Chowking Grill, c’est connu aux Philippines. A l’intérieur, l’ambiance est familière, comme en Europe, mais en ressortant la folie de Manille reprend le dessus. Il est plus de 22h, il y a toujours autant de monde. Ça ne s’arrête jamais ici, toute la nuit le centre-ville est une fourmilière.

C’est à ce moment-là que j’ai été le plus choquée de tout mon voyage, car la misère était vraiment frappante. J’ai vu un homme amputé des deux jambes ramper sur le sol pour se déplacer… Les fauteuils roulants ne sont pas un dû aux Philippines. Il y avait des enfants avec des habits déchirés, noirs de saleté qui dormaient sur des morceaux de carton… C’était dans les quartiers populaires, je ne suis pas rentrée dans un bidonville. Mais la misère était vraiment palpable et pour moi (plutôt sensible) c’était insoutenable.

Malgré tout ça, une chose m’interpelle. Peu importe l’heure de la journée, où le lieu dans Manille j’ai entendu des rires et vue des sourires. Malgré toute cette misère j’ai vu des gens heureux… incroyable. L’an dernier un Philippin m’avait dit « Dans mon pays on n’a pas beaucoup d’argent, mais on a beaucoup de sourires », au cœur de Manille cette phrase prend tout son sens.

En marchant vers la Jeepney pour rentrer, on s’est arrêté prendre des Lanzones, un fruit qui a le goût du pomélo mais en miniature. Plutôt sympa, on les a mangés sur le trajet. De retour chez les philippins qui m’hébergeaient, je saute dans la douche (froide) cette maison qui m’a paru modeste à mon arrivée m’apparaît maintenant comme une bénédiction et un cocon douillet. Une journée au cœur de Manille, c’est suffisant pour se rappeler à quel point nous sommes chanceux.

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Intramuros, le quartier historique au marchés bouillonnons de Pasay City en passant par le calme du Rizal Park, il y a de nombreuses choses à faire à Manille.

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